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zhuzhu runner

27 janvier 2014

2013, une sacrée belle saison... c'est l'heure du bilan ...

 

Bilan de la saison 2013

 

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Me livrer à ce genre de bilan ne m'est pas forcément très aisé tant il y a de choses à dire... et cette année fut tellement riche et aboutie à mon sens.

 

Pourquoi un bilan ? Tout comme un compte rendu c'est avant tout pour moi et avoir une trace avec mes mots et mon ressenti et puis aussi en le partageant tenter de donner à certains une envie de tester certaines courses, tout comme d'autres auparavant m'ont donné cette envie de découvrir des épreuves que je n'imaginais même pas être un jour sur ces lignes de départ.

 

 

J'avais 2 gros objectifs en ce début 2013 :

 

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l'Ultr'ardèche et le gros morceaux du mois d'Août qu'est la Transe Gaule. Je reviendrai en détail plus loin.

 

Je voulais cette année avoir l'appui d'une personne compétente en matière de planning et gestion d'entraînement. Gérard Ségui mon ami chamois me son entraineur en la personne de Bertrand Cochard. Il a accepté immédiatement de me suivre pour cette année.

 

 

 

Bon fini les présentations... qu'ai je fait cette année.. ??

 

 

 

tout a commencé par :

 

 

 

WE Noirmoutier  en OFF: en Janvier, proposition par François Fouques et Philou Favreau de me joindre à eux pour ce we.

 

Il s'agissait la de ma première expérience d'épreuve en étape.

 

Jour 1 : Coueron-Beauvoir sur Mer (58 km)

 

Jour 2 : tour de Noirmoutier (65 km)

 

pas facile du tout surtout avec une météo rigoureuse.. content d'avoir réussi à enchaîner 2 jours de suite ce kilométrage et surtout un we entre amis.

 

 

 

50 Km de Ploermel (17 mars) une course franchement conviviale organisée tous les ans par Mr et Mde Leclainche. 10 tours de 5 km, vallonné et avec des relances régulières..j'y retournais cette année pour la Troisième fois. J'y ai mon record sur cette distance mais cette année c'était en pure sortie longue avec respect des consignes de Bertrand. Je boucle les 10 tours avec Philou en 4H45.

 

 

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Ensuite un we bloc avec l'enchainement de 2 épreuves dans le but de cumuler les kilomètres, la encore pas de performance à aller chercher.. juste pouvoir sortir de ce we sans fatigue.

 

 

 

6H DE Rennes (20 avril) : circuit que je connais bien pour y avoir fait déjà à 2 reprises le format 12 heures. 63 km. Dès la fin de l'épreuve je reprends la route pour Nantes et j'apprends en mai alors que je fais l'assistance de Cathy pour les 100 km de Chavagnes qu'une coupe m'attendais à l'issue des 6H car j'avais fini 1er V1.. Ma coupe est actuellement à Aurillac !! mdr

 

 

 

Marathon de Nantes (21 avril) : la consigne est simple, boucler le marathon en max 3H45 a condition d'avoir bien assimilé la course de la veille. Je ne ressens aucun souci et je termine seul avec le meneur d'allure de 3H45 ce beau marathon.

 

Objectif largement atteint sur l'ensemble des 2 épreuves avec les 105 km et surtout pas de mauvaises sensations et une capacité à enchaîner la semaine suivante.

 

 

 

Ultr'ardèche (25 mai) :

 

 

 

 

 

 

 

Mon premier objectif de cette année. 216 KM et 4320 de D+ a parcourir en moins de 36H. N'ayant pu faire la première édition en raison du choix que j'avais fait de faire l'ultra marin du Morbihan, je souhaitais réaliser cette grosse course organisée par Laurent Bruyère.

 

C'est en quelque sorte aussi la « petite sœur » de la Nove Colli que j'avais effectué en 2011 et souhaitais confirmer sur ce format de course de plus de 200 km.

 

3 semaines avant j'étais allé avec le groupe des chamois du Nivolet reconnaître le parcours sur 3 jours. Une organisation aux p'tits oignons concocté par Gérard Ségui le local de l'étape comme on dit et qui connaît le parcours sur le bout des doigts et qui avait couru la première édition . Sur les 3 jours nous avons reconnus les principales difficultés et avalé 107 km et du d+.

 

La course a tenu toutes ses promesses de difficultés tant au niveau climatique avec des chutes de neiges, du vent violent, du froid, du soleil aussi...tant au niveau de la course en elle même tellement exigeante et éprouvante.

 

Je franchi la ligne d'arrivée en compagnie de 2 autres chamois, Thibaud et Fyfy ségui en 31H12. Gégé notre coach pour cette épreuve n'ayant pu faire la course cette année en raison d'une blessure était tout aussi ému que nous....

 

113 au départ d'Alboussière et 66 à avoir la chance de la franchir à nouveau après 216 km

 

 

 

Raid du golfe (87 KM) : Forfait

 

 

 

Un peu de repos ensuite et une douleur derrière le genou à la reprise de l'entraînement. J'apprends qu'il s'agit du muscle poplité. Je décide par prudence de ne pas prendre le départ fin juin du raid du Morbihan (87 km). Je savais pertinemment que je risquais de me faire encore plus mal et cette course je voulais plus la faire pour une histoire de cœur que j'ai avec le raid du golfe qu'une histoire de performance et d'objectif.

 

Du coup je me suis mis à la disposition de Cathy pour faire son assistance car elle était également engagée sur cette épreuve.. je me suis régalé à la suivre et me suis vraiment senti très utile pour elle.

 

 

 

 

 

Marathon de Saint André des Eaux (4 août) : Depuis quelques années Gwen Quéant me faisais l'article sur ce marathon, voire même plus me harcelait en disant que c'était le plus sympa de France. Il me fallait aller vérifier. C'est aussi l'occasion de faire une mini réunion avant Transe gaule. En effet pas moins d'une dizaine de Gaulois était au rendez vous comme chaque année. J'ai d'ailleurs récupéré mon dossard de la TG à ce moment la... ça fait quelque chose .. on sent qu'on ne peut plus faire demi-tour lol..

 

j'ai également battu un premier record personnel : celui du nombre de texto sur marathon avec 42 envoyés … bon ok je me suis fait charrier ensuite par toute l'équipe.

 

Sortie longue à travers les terres armoricaines et un second record à la clé celui de mon marathon le moins rapide avec 3H58'41 (je mets aussi les secondes car peut être un jour elles seront utiles pour un prochain record!)

 

verdict : un marathon à faire absolument au moins une fois.. premier marathon que je vois aussi ou au va à la mairie voir la veille si on est bien inscrit mais par contre on ne donne le dossard que le lendemain matin.. excellent !

 

 

 

La Transe Gaule (du 13 au 31 août) :

 

 

 

Cette course était dans la tête depuis environ 5 ans. Course reliant Roscoff à Gruissan Plage ou encore reliant la Manche à la Méditerranée.

 

1190 km en 19 étapes. Je vous assure que cette course marque les esprits et on ne sort pas «intact». C'est fabuleux de voir comment le corps peut résister à un tel effort.

 

J'ai beaucoup écouté les plus anciens étoilés... j'ai appliqué aussi leurs conseils. Un mot revient en permanence durant cette course, les «releveurs», je pensais connaître ce que c'était après une approche lors de mon premier 100 km et un 24h.... erreur. Dieu que ça fait mal, et je dois dire qu'après cette transe gaule je sais ce que c'est ..!!

 

une première semaine plus que sur la réserve, pour habituer le corps a encaisser tous ces kms quotidiens, a allure faible et malgré ça blessure au 8ème jour avec le releveur gauche puis le lendemain le droit impliquant un changement de foulée. Du coup contracture quadri droit suivi du gauche.. bref une vraie galère pendant plusieurs jours.

 

Cette course est fabuleuse tant sur le plan humain ou l'on vit pendant 3 semaines ensemble au rythme de la course et traversant la France par le réseau secondaire.. que c'est beau et on prend le temps pour une fois d'admirer les paysages.

 

Merci a Cathy aussi pour toute son aide durant les 11 étapes ou elle a été présente. Une aide vraiment précieuse !

 

J'ai réussi ce merveilleux pari et je dois vous dire que quelque part j'en suis fier. !

 

Quelques chiffres : 2 paires de chaussures, 2 shorts, 3 maillots, une double gourde, un coupe vent, 2 casquettes, 1 paire de manchette, 2 paires de chaussettes, 1 GPS, lunettes soleil, 15 patchs de flector, 2 rouleaux de scotch, Pommade nok,

 

1190 KM en 148h58' soit une moyenne globale de Près de 8 km/h

 

nous étions 55 au départ et 45 à réussir à fouler le sable de Gruissan.

 

 

 

L'après Transe Gaule est spéciale et il faut digérer cet effort.

 

15 jours d'arrêt total et le premier footing est violent : impossible de dépasser le 10 km/h. Je décide de reprendre donc doucement et de réaliser quelques courses sans prise de tête, ni préparations.

 

Cathy me booste en quelques sortes en s'inscrivant sur des marathons et ca me donne envie de la suivre juste pour voir et reprendre de la vitesse. Aucun objectif en tête à part finir et prendre du plaisir et retrouver une vitesse de base qui me convient.

 

 

 

 

 

Marathon Maranature entre chateaubriand et Bain de Bretagne (22 septembre) test grandeur nature en reprise. Je pars vite sur des bases de 13 à l'heure pour voir combien de temps je tiens .. verdict 18 Km, le reste sera un peu plus compliqué et les muscles sont encore bien fatigués de la TG. Les 3 derniers en montée seront même pénible et je me fais doubler par Mickael Jeanne qui en fini avec le 100 km.. Il est bien frais. Je suis toutefois satisfait de ce premier marathon avec une première en rentrant dans le top 10 à la 9ème place en 3H32.. et seconde satisfaction, Cathy gagne ce marathon chez les femmes.. eh oui fallait être la sur ce marathon confidentiel …. nous ne sommes pas du tout sur de pouvoir reproduire cette performance en place !!! savourons !!

 

 

 

50 km de Royan (6 octobre) :

 

 

 

 

 

 

 

pour l'anecdote, c'est l'anniversaire de mon papa. Course pas prévue et décidé d'accompagner Cathy. Même objectif et je réussi a tenir un peu plus longtemps à la même allure .. je passe au marathon en 3H23 (un peu mieux qu'a chateaubriand) , les 8 derniers plus compliqué aussi et termine ce 50 km en 4H08 à la 10ème place sur 111 finishers.

 

Podium pour Cathy à nouveau.

 

 

 

Marathon de Rennes (3 Novembre) : je l'avais fait déjà l'an passé et je souhaitais continuer sur ma lancée et pourquoi pas si mes jambes tiennent la distance améliorer mon temps. Chose faite en 3H18'41 soit 1 minute pile poil que l'an dernier .. et le chrono baisse encore un peu !

 

 

 

Marathon de la rochelle (24 novembre) : inscription 5 jours avant le D Day ayant enfin trouvé un dodo pour la nuit d'avant course. La forme est bien la et si le temps le permet je me fixe 2 objectifs, le premier battre mon record sur marathon et tenter le coup double en battant également celui de Gwen Quéant. Un petit jeu de gamin entre nous depuis un petit moment.

 

Je le sais joueur et sais très bien que lui aussi veut tenter de passer devant moi sur ce marathon. Je pars sur les bases de mon record mais la fin avec le vent de face me fait plier avec la fatigue et j'échoue à 27 seconde de mon record en 3H14'18 .. et je passe la ligne devant Gwen pour 5 secondes !!! YESS.. on a beau avoir passé nos vacances ensemble en août sur la TG, et bien non , pas de cadeau .. mdr ..

 

 

 

6H de Ploëren (08 Décembre) : Dernière course de l'année. Longtemps indécis entre le 6 et le 12 heures j'ai jugé que mon année fut bien belle et pas voulu tenter le diable pour le simple argument de défendre mon titre sur 12 heures acquis l'an dernier.

 

1 seul objectif sur cette course : garder le plus longtemps possible le rythme 100 km soit 11 km et donc 66 km.

 

J'en réalise 65 et vraiment content de cette fin de saison.

 

Cathy confirme quand à elle son titre sur 12 h, avec une course bien bataillée. Elle améliore de 8 km avec 107 km de parcourus. BRAVO

 

 

 

 

 

Conclusion :

 

 

 

une saison vraiment en succès et bien aboutie. Je suis très satisfait de ce que j'ai réalisé

 

coté chiffres un total de 4800 km parcourus au total dont 1941 en compétition. Un équilibre que je juge satisfaisant.

 

Mon objectif n'est certainement pas de vouloir battre ces records. Ces chiffres peuvent paraître énormes au yeux de certains et banals aux yeux d'autres. Pour ma part ils signifient juste un cumul et une combinaison entre l'entraînement et la compétition. Ce qui m'importe le plus c'est d'avoir réalisé cette saison et ces kms sans réelle blessure. Cela me permet de voir sereinement 2014 avec d'autres objectifs à la clé.

 

Cette année j'en ai 2 avec :

 

 

 

30 mai : 100 km de Chavagnes et tenter de battre mon record datant de 2008 sur ce même circuit

 

 

 

27 septembre : le Spartathlon 247 km en moins de 36 heures.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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20 juin 2013

Ultr’ardèche 2013

 

 Ultr’ardèche 2013

Samedi 25 et Dimanche 26 mai

216 KM et 4320 D+

montage


 

L’an dernier j’apprenais la création de cette course en Ardèche. J’étais déjà engagé sur l’ultra marin du golfe du Morbihan et je ne souhaitais pas cumuler ces 2 épreuves exigeantes et espacées seulement de 1 mois.

Laurent Bruyère l’organisateur a décidé de refaire une seconde édition cette année et dès le mois de novembre je me suis décidé à participer à celle-ci et de ce fait renouer avec le format de course de plus de 200 km après la Nove Colli 2 ans plus tôt.

L’UA est la petite sœur de la Nove Colli avec ses 216 km et 4320 D+, j’avais vraiment à cœur de pouvoir réussir la seule course de ce format et si exigeante proposée en France. La moyenne d’âge était de 52 ans.

Pour y parvenir cette année j’ai pris la décision de m’entourer de Bertrand Cochard, qui me suivra tout au long de l’année. Une prépa bien dosée dans le temps d’une durée de 19 semaines et ponctuée par une reconnaissance du parcours avec les chamois du Nivolet. Organisée par Gégé, aux petits oignons… Nous avons couru 110 km comprenant les passages les plus techniques et les cols les plus intéressants. Alternance côtes et longues descentes de cols de 11 km. Mais aussi la fameuse voie ferrée…

 

L’UA c’est quoi exactement ? … 216 km a parcourir au nord de l’Ardèche avec une succession de cols parfois très techniques à passer, ce qui donne un dénivelé total de 4320 D+ le tout à réaliser en moins de 36 H.

La Journée du vendredi est consacrée au trajet vers Alboussière, lieu de départ et d’arrivée de la course. Je fais le voyage avec Filou (Philippe Favreau) et Dominique Chaillou qui assisteront plusieurs coureurs pendant la course.

Arrivée au camping d’Alboussière, le temps passe très vite entre le retrait du dossard, les bonjours à tout le monde, la préparation des drops bags… Laurent Bruyère (alias Lolonidas) a écrit pour chacun une carte avec un mot personnalisé, à ce jour je n'ai jamais connu tant d'attention pour une course.

Il est 19H et nous sommes conviés dans le grand barnum pour le briefing d’avant course fait par Laurent. La météo prévue pour le lendemain n’est pas très bonne et son discours est emprunt de beaucoup de prudence voire même avec de la dramaturge. Il a raison car on peut tout trouver dans cette région. Il accentue aussi le point sur la tenue vestimentaire car il fera certainement froid … bref le décor est planté !!!

22 heures, une fois le repas fini je me couche et m’endors immédiatement. Je suis dans le même chalet qu’Hervé Bec.

Samedi matin, il est 4 heures et il faut se lever  et j’entends la pluie tomber. Ca promet ! Le temps de se préparer, prendre un bon petit déjeuner, il est déjà temps de gagner la ligne de départ. La pluie a cessé et c’est à 6h Précise que Laurent donne le départ accompagné d’un feu d’artifice. .. Génial comme départ.

Comme à mon habitude j’adopte un départ très prudent et part dans le dernier tiers du peloton composé des 113 coureurs.

Je discute quelques mots avec certains. Je ne suis pas très bavard en course, je préfère faire mon chemin et rester concentré sur la course. Dur pour moi de faire les 2. Au bout d’une dizaine de km je rejoins Fyfy (Philippe Segui) et Thierry (Titi Viaux). Nous ferons un bon bout de chemin ensemble.

Vers le KM 27, c’est le début de l’ancienne voie ferrée tant décriée par certains l’an dernier. La reco m’a permis d’appréhender cette portion très piégeuse car aucune difficulté majeure hormis le fait que c’est un faux plat montant permanent et mine de rien on laisse de l’énergie sur ce genre de portion. Dès le départ j’opte pour une alternance Marche course … il est nécessaire de s’économiser. Cette année encore certains en ont fait les frais plusieurs heures plus tard.

Les ravitaillements proposés sont bien fournis. On reconnait bien là l’expérience de Laurent sur les courses ultra et son désir de proposer aux coureurs tout ce dont on peut avoir besoin. On trouve de tout : des Haribos, de la soupe, de la terrine, du fromage, des toasts…. Bref du bonheur.. ;

La première grosse montée se présente avec le col de l’ardéchoise. Long de 12 km et passant de 711 m à 1184 m au sommet.

Je sens un ongle qui me gêne et préfère regarder immédiatement ce qui se passe. J’avais oublié de couper le petit orteil du pied gauche. Un vrai débutant. Chose faite, et pieds enduits de Nok, je commence la montée de ce premier col. Cette montée reconnue lors des 3 jours est longue mais pas très pentue avec au maximum 10 % sur certaine portion.

Il ne fait pas si froid que prévu et depuis le début nous n’avons pas eu une seule goutte de pluie. C’est déjà ça de pris. En montant le col le soleil s’est même invité. Pas désagréable, mais il est préférable de rester couvert.

Peu avant la montée je m’aperçois que mon gps n’indique plus rien. Franchement s’il y a bien un truc que je n’avais pas prévu c’est bien celui la … plus rien, rideau après 8H de course…batterie faible m’indique t il… je me pose quelques questions. Et me rend compte que de toute façon il faudra faire sans et que ca ne sert à rien de psychoter et se faire plus de mal… l’heure revient et c’est le principal. le GPS tant pis.

Ravitaillement de Borée au km 70, je suis vraiment bien dans ma course. Je prends mon temps de prendre une bonne soupe avant d’attaquer la portion de montée vers le Mont Gerbier de Jonc, avec un passage au col de la Clède (Zone reconnue également).

Surprise à cette période de l’année, 2 tempêtes de neige avant le Mont Gerbier… mais pas dérangeante du tout… j’arrive au Mont Gerbier avec un magnifique soleil … gros contraste avec la reco ou je n’avais pas pu l’admirer en raison de la purée de pois. Je m’arrête prendre une photo pour immortaliser le moment.. C’est un passage important de la course pour moi le passage du Mont Gerbier.

Thierry est parti devant depuis Borée et Fyfy a opté son rythme et reste à quelques minutes derrière moi… désormais chacun fait sa propre course comme convenu.

Dans la montée vers Sagnes Goudoulet, je rattrape Hervé Rozec . Dans sa tête je sens qu’il n’en veut déjà plus. Je reste un instant avec lui et me demande de faire ma course …. Je ne le reverrai plus et j’apprendrai qu’il a préféré bacher au km 115.

Sagnes et Goudoulet , je ne reste pas longtemps à ce ravito. Il y a du vent et j’ai peur de prendre froid… suit la grosse descente de Burzet longue de 11 kms . Elle va faire très mal aux organismes. Je m’octroie quelques portions de marche durant la descente pour calmer un peu la percussion dans les cuisses. Durant la descente j’atteins le km 100 en 12H10. Je suis satisfait. Un petit coup de fil a Cathy ma compagne pour lui raconter …ca fait du bien au moral. Et permettre aussi de «valider le défi  » qu’elle m’a fixé durant la course à savoir donner des nouvelles au moins toutes les 3 heures !! Je me dois garder mon statut de maitre geek man n’est pas ?? jusque la défi relevé …

Cette descente n’en finit pas, juste après le ravito au 102ième j’aperçois la voiture avec Filou… je pause une minute pour faire le bilan. Je ressens un peu de lassitude… Filou me fait le point de la course  et me relance pour le reste de la descente. Une fois arrivé à Burzet il reste 4 km en faux plat descendant avant le gros ravito de Saint Pierre Le Colombier au Km 115. J’ai hâte d’y arriver. Pas simple de recréer une dynamique sur le « plat » après 11 km de forte pente.

J’arrive à St Pierre, m’assoies un peu et prend une soupe, un thé et un peu de pates. Je repars 10 minutes après et je sais que désormais ce qui nous attend c’est du très gros !!. Laurent au briefing nous avait bien dit qu’il était indispensable d’arriver ici «bien frais ».

Dès le départ du ravitaillement c’est 7 km de grosse montée vers le col de Juvinas qui m’attend, je l’ai reconnue, et suis pas décu de la difficulté.. je monte tranquillement à mon rythme, en marchant. J’ai prévu de me changer complètement au prochain ravito. Je pense y être pour 21H30, et j’atteins Juvinas Moulin Lacoste à 21H25.

Je me change intégralement avant la nuit, me restaure et repars immédiatement. Des les premiers hectomètres, je ressens un frottement sous le pied gauche. Est-ce le changement de chaussettes ? je sais pas trop mais en tout cas cela me rappelle immédiatement la Nove Colli avec l’ampoule sous cutanée au Km 150… or la on est au km 125.. Bien évidement ca ne s’arrange pas et à Antraigues, (village natal de Jean Ferrat) Je demande à Brigitte (B. Seguy) de vérifier mon pied. verdict : bel échaufffement. J’enduis mes 2 pieds de Nok, me restaure rapidement et poursuis mon chemin.

A part cet échauffement tout va bien. Même très bien car le col suivant vers Génestel je le monte très bien et surtout la descente suivante à un rythme très rapide. Peut être trop vite car tout se bouscule dans mon estomac et j’ai des hauts le cœur.. je vomis un peu de glaire et ca passe.

Arrivé à Saint Joseph des Bancs j’aperçois 2 hommes qui quittent la salle au moment ou j’arrive. Philou qui m’attend à l’intérieur m’annonce que c’est Thibault (Tibo Cahez) qui vient juste de partir. Je suis très surpris de le retrouver à cet endroit. Il n’a pas l’air au top.

Je ne reste pas très longtemps car il faut attaquer le redouté col de la Fayole, réputé par son vent incessant… à ce moment la j’ai 5 heures d’avance sur le cut off. Très confortable comme avance.

En effet là haut au passage du col (877 m) le vent souffle terriblement, je suis bien couvert et n’est pas gêné par le froid. A la bascule du col, dans la descente de 3 km qui me mène vers ST Julien du Gua, je rejoins à ce moment Thibault, qui marche. Il n’est pas au mieux, n’a plus beaucoup de motivation pour poursuivre sa route et me dit de faire ma course et que pour lui, elle va certainement se terminer dans 2 km au ravitaillement … c’est sans compter Laurence sa femme qui va savoir le recevoir avec ses arguments « maison » qui font mouche et ne laisse pas le choix à Thibault, qui repartira…

Le ravitaillement de St julien se trouve au km 151. Je rejoins également Jean (J. Girardi) à cet endroit qui connaît quelques soucis, il a du mal a courir. Il repartira avant moi. Nous avions fait une nuit dans ce village lors de la reco et je sais que le col qui suit est redoutable pour atteindre le sommet du croix de la Ferrière…

Tout commence par 2 bons km à 15 %, ca fait mal aux jambes !! Et là haut c’est une vraie turbine qui est en route. Seuls mes yeux ne sont pas couverts. Mes ampoules me font vraiment mal à la marche en montée.. . Mais pas le choix, il faut avancer.

Dans la descente d’environ 7 Km qui me mène à Saint Pierreville je téléphone a Filou car j’aimerai changer de chaussures et mettre mes nimbus (neuves) qui ont certainement un meilleur amorti et me fera je l’espère du bien. Je fais une belle descente sur un revêtement rugueux et des gravillons que je ressens à chaque foulée.

Je retrouve Filou au ravitaillement de saint Pierreville. Je mange un peu de purée et du jambon. Je m’interroge à cet instant de voir arriver Jean. Je ne me rappelais plus de l’avoir doublé dans la descente et chose encore plus incroyable il me dit que je lui ai parlé de Tibo. C’était pourtant 20 min plus tôt et je ne m’en rappelais pas… j’ai les idées pourtant très claires mais certainement des absences en courses.

Je reste lucide sur mes besoins lors des pauses. Je repars doucement le temps de reprendre une foulée qui me convient avec mes ampoules.

Un faux plat descendant, puis un léger faux plat montant avant d’attaquer la montée vers Gluiras.. le jour va bientôt se lever.  Et fera du bien.

je trouve la montée très dure, surement un coup de fatigue mais aussi je ressens en permanence mes ampoules.Je suis bien mieux a courir qu’a marcher, mais impossible de courir dans ces pentes.

J’arrive à Gluiras à 6H10 du matin. Je suis satisfait de cette marque de 173 km en 24H au vue du parcours et de ce dénivelé. Je me rechange intégralement avant de commencer grosse descente de 11 km en compagnie de Tibo.

La descente finalement je la ferai seul à mon rythme. Cette partie là également nous l’avions reconnue jusqu’au sommet du col de Chalancon situé l’autre coté. Arrivé au Pont de Chervil, au pied du dernier col, je me restaure et me dit qu’il s’agit là de la dernière grosse difficulté de la course. C’est motivant. J'hésite à attendre Tibo qui n'est pas loin mais préfère repartir par peur de prendre froid. Il est encore tôt le matin et la température ne monte pas très vite.

J’attaque la montée. Je la fait tout en marchant, je suis fatigué et je la trouve interminable. J’avance pas très vite à ce moment là.

J’arrive en haut au village et m’assois pour me ravitailler. Thibault qui fait une montée de dingue pour moi , me rejoins et à ce moment là, je me dis que nous allons terminer ensemble quoiqu'il arrive. C’est un peu comme à la Nove Colli avec Katell (K. Corne)

Ici il reste 26 km, et je pense qu’à ce moment, j’ai peu être anticipé un peu trop tôt la fin de course. Certes il ne reste plus que26 km mais ils peuvent être très long… je ne suis pas encore arrivé et il faut savoir être encore patient. Ne pas trop se précipiter.

La descente vers Vernoux se passe bien. Thibault et moi retrouvons l’assistance des Chamois .

Depuis un moment je ressens une gêne au niveau du releveur droit et décide d’enlever les booster et remettre le collant long. Ca prend un peu de temps. Gégé nous a rejoint (le frère de Fyfy blessé et qui n'a pu prendre le départ) et nous stimule pour la fin du parcours et heureux de nous voir là … du coup le ravito de Vernoux je le néglige et je ne prends juste une tomate et une patate. Pourquoi une tomate ? Quelle connerie. Je repars le ventre vide du coup et dans la montée Grozon je mange grave avec un début d’hypo… je m’en veux de ce manque de lucidité et de de cette précipitation de ma part.

Dans la montée Fyfy nous rejoint boosté par Gégé. Nous finirons tous les 3 ensemble, accueillis par Laurent.

3 Chamois du Nivolet passeront ensemble la ligne d'arrivée, Ronan, Tibo et Fyfy, belle image pour cette association de passionnés de course à pied en partenariat avec l'association de L. Fugain.

La fin se savoure, pressés d’arriver, le temps est long et quelque part en contradiction une envie de rester un peu plus sur la route.. Nous voulons savourer ces derniers moments et décidons de marcher pendant les 2 deniers kilomètres.

Je suis en live avec Cathy via texto qui vit l’arrivée avec moi. Ca n’arrête pas. gling gling gling gling… je veux lui faire profiter aussi de mon bonheur et d’arriver. Elle m’a aussi soutenu toute la nuit en faisant nuit blanche.

Cela fait 31H12 minutes que j’avais quitté la ligne de départ au camping d’Alboussière… la boucle est bouclée…

Nous étions 113 au départ, 66 à franchir la ligne d’arrivée mais tous méritants … et ZHU ZHU prend la 30ème place, très, très heureux !!!

Durant cette course j’aurai utilisé :

1 corsaire, 1 corsaire long, 3 paires de chaussettes, 1 Paire booster, 2 paires de chaussures, 3 shortys, 3 odlos (Seconde peau) 3 maillots, 1 coupe vent sans manche, Manchettes, 1 coupe vent, 1 casquette, lunettes soleil, 1 frontale, gants, 1 buff, 1 gps fénix (capricieux !)

Riz au lait, pom'potes, bonbons menthe, Babybel, soupe, jambon, purée, eau, bonbons Haribo, coca, toasts au fromage, terrine, vache qui rit…

 

 

RONAN ©@

 

 

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